Des offres d’emploi… les moteurs de recherche vous en proposent à la pelle ! Indeed : 419 131, APEC : 80 544, Cadremploi : 11655…
Les opportunités semblent multiples, on y décrit l’entreprise, les missions, les avantages proposés. On y acte les engagements réciproques futurs : « il vous faudra être rigoureux, créatif, avec un bon esprit de synthèse… ». Tous les jours, vous êtes sûrs ?
En les lisant, on essaye de percevoir l’âme de l’entreprise : si elle offre un forfait sport, on imagine que le bien-être des salariés préoccupe les dirigeants, s’il y a des tickets restaurant alors il n’y a pas de cafet pour retrouver les collègues.
Ecrire une offre d’emploi peut vite devenir anxiogène. Si on transpose au mariage, qui aurait aimé devoir se vendre pour conquérir le cœur de son élu(e) ? On aimerait tous être l’Evidence.
Derrière chaque offre d’emploi, il y a un recruteur qui est certain que son opportunité est la meilleure, qui tente de transposer la réalité tout en gardant son professionnalisme parce que, quand même, il s’agit de travail !
Et les candidats dans tout ça ? Ils lisent l’offre et s’ils pensent pouvoir y répondre, ils poussent l’investigation. Glassdoor, Google avis, compte INSTAGRAM… Et oui, tous les moyens sont bons pour décider dans ce monde où plus personne n’accepte l’incertitude (et la joie des bonnes surprises).
Alors, l’entreprise n’a plus le choix. Savoir que l’on propose la meilleure opportunité, c’est bien ! Le dire, c’est mieux. La RH se transforme sous l’apparition de nouveaux termes : Marque employeur, SEO, RSE, Chief Happiness Officer… Et si, pour une fois, on admettait qu’on a encore un métro de retard ? Que tous ces concepts sont déjà désuets dans les autres métiers que ceux de la RH ? Il n’y a qu’à voir l’étiquette péjorative du CHO renommé « Chef du Baby Foot ». Les engagements ne se décrètent pas, ils se prouvent. L’engagement est, comme dans la vraie vie, un travail de longue haleine qui répond parfaitement à l’adage « Show, Don’t tell ». Communiquez, c’est super mais prendre conscience de ses atouts sans les fabriquer, c’est ça la clé de l’authenticité qui, comme dans la vraie vie, ouvre toutes les portes. Alors marketons le sens de notre entreprise ! A quoi sert-elle ? Quelle va être la contribution du poste dans la réussite de l’entreprise ? Comment chaque jour, le futur recruté va-t-il pouvoir apporter son grain de sable ? Quelle place l’entreprise trouve-t-elle dans le monde ? Parce que cette démarche, aussi difficile soit-elle, permet aux candidats, mais aussi aux clients et aux fournisseurs de s’identifier et assure une cohérence globale dans l’engagement, sur le long terme.
Florine AUGUSTIN – Dirigeante AVANTAGE RH